Campagnes Neurorights : Appels à la neuro-vie privée

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Campagnes Neurorights : Appels à la neuro-vie privée

Campagnes Neurorights : Appels à la neuro-vie privée

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Les groupes de défense des droits de l'homme et les gouvernements s'inquiètent de l'utilisation des données cérébrales par les neurotechnologies.
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      Prévision quantique
    • Le 16 juin 2023

    Alors que la neurotechnologie continue de progresser, les préoccupations concernant les violations de la vie privée s'intensifient également. Il existe un risque croissant que les informations personnelles des interfaces cerveau-ordinateur (BCI) et d'autres dispositifs connexes soient utilisées de manière potentiellement préjudiciable. Cependant, la mise en œuvre trop rapide de réglementations trop restrictives pourrait entraver les progrès médicaux dans ce domaine, d'où l'importance d'équilibrer la protection de la vie privée et les progrès scientifiques.

    Contexte des campagnes Neurorights

    La neurotechnologie a été utilisée dans diverses applications, allant du calcul de la probabilité que des criminels commettent un autre crime au décodage des pensées de personnes paralysées pour les aider à communiquer par SMS. Cependant, le risque d'abus dans la modification des souvenirs et l'intrusion dans les pensées reste exceptionnellement élevé. La technologie prédictive peut souffrir d'un biais algorithmique contre les personnes issues de communautés marginalisées, de sorte que l'acceptation de son utilisation les met en danger. 

    À mesure que les appareils portables neurotechnologiques entrent sur le marché, les problèmes associés à la collecte et à la vente potentielle de données neurologiques et d'activité cérébrale peuvent augmenter. En outre, il existe des menaces d'abus du gouvernement sous la forme d'inflictions de torture et de changement de mémoire. Les militants de Neurorights insistent sur le fait que les citoyens ont le droit de protéger leurs pensées et que les activités d'altération ou d'intrusion doivent être interdites. 

    Cependant, ces efforts n'impliquent pas une interdiction de la recherche en neurotechnologie mais une limitation de leur utilisation aux seuls avantages pour la santé. Plusieurs pays prennent déjà des mesures pour protéger leurs citoyens. Par exemple, l'Espagne a proposé la Charte des droits numériques et le Chili a adopté un amendement pour accorder à ses citoyens des neurodroits. Cependant, certains experts affirment que l'adoption de lois à ce stade est prématurée.

    Impact perturbateur 

    Les campagnes Neurorights soulèvent des questions sur l'éthique de la neurotechnologie. Bien que l'utilisation de cette technologie à des fins médicales, telles que le traitement des troubles neurologiques, présente des avantages potentiels, les interfaces cerveau-ordinateur (BCI) pour les jeux ou l'utilisation militaire suscitent des inquiétudes. Les militants de Neurorights soutiennent que les gouvernements devraient établir des lignes directrices éthiques pour cette technologie et mettre en œuvre des mesures pour prévenir la discrimination et les violations de la vie privée.

    En outre, le développement des neurodroits peut également avoir des implications pour l'avenir du travail. À mesure que la neurotechnologie progresse, il peut devenir possible de surveiller l'activité cérébrale des employés pour déterminer leur productivité ou leur niveau d'engagement. Cette tendance pourrait conduire à une nouvelle forme de discrimination fondée sur les schémas d'activité mentale. Les militants de Neurorights réclament une réglementation pour empêcher de telles pratiques et garantir la protection des droits des employés.

    Enfin, la question des neurodroits met en lumière le débat plus large autour du rôle de la technologie dans la société. À mesure que la technologie devient de plus en plus avancée et intégrée dans nos vies, on s'inquiète de plus en plus de la possibilité qu'elle soit utilisée pour enfreindre nos droits et libertés. Alors que les campagnes éthiques contre l'utilisation abusive de la technologie continuent de prendre de l'ampleur, les investissements dans les neurotechnologies seront probablement très réglementés et surveillés.

    Implications des campagnes sur les droits neurologiques

    Les implications plus larges des campagnes de neurodroits peuvent inclure :

    • De nombreuses personnes refusent d'utiliser des appareils neurotechnologiques pour des raisons de confidentialité et de religion. 
    • Les nations et les États/provinces détenant des sociétés qui utilisent et développent ces technologies sont de plus en plus responsables et redevables. Cette tendance peut impliquer davantage de lois, de projets de loi et d'amendements constitutionnels spécifiques aux neurodroits. 
    • Neurorights fait campagne pour faire pression sur les gouvernements afin qu'ils reconnaissent la diversité neurologique comme un droit humain et garantissent que les personnes atteintes de maladies neurologiques ont accès aux soins de santé, à l'éducation et aux opportunités d'emploi. 
    • Davantage d'investissements dans la neuroéconomie, créant de nouvelles opportunités d'emploi et stimulant l'innovation dans les BCI, la neuroimagerie et la neuromodulation. Cependant, ce développement pourrait également soulever des questions éthiques sur qui bénéficie de ces technologies et qui en supporte les coûts.
    • Des normes de développement technologique qui appellent à une plus grande transparence, y compris des cadres internationaux concernant la collecte et l'utilisation des données.
    • Les nouvelles neurotechnologies, telles que les appareils EEG portables ou les applications d'entraînement cérébral, permettent aux individus de surveiller et de contrôler leur activité cérébrale.
    • Défis aux stéréotypes et hypothèses sur le cerveau "normal" ou "sain", mettant en évidence la diversité des expériences neurologiques à travers différentes cultures, sexes et tranches d'âge. 
    • Une plus grande reconnaissance des déficiences neurologiques en milieu de travail et du besoin d'aménagements et de soutien. 
    • Questions éthiques sur l'utilisation des neurotechnologies dans des contextes militaires ou d'application de la loi, telles que la détection de mensonges basée sur le cerveau ou la lecture de pensées. 
    • Changements dans la façon dont les affections neurologiques sont diagnostiquées et traitées, comme la reconnaissance de l'importance des soins centrés sur le patient et de la médecine personnalisée. 

    Questions à considérer

    • Feriez-vous confiance pour utiliser des appareils neurotechnologiques ?
    • Pensez-vous que les craintes concernant les violations des droits neurologiques sont exagérées en raison des balbutiements de cette technologie ?